On sait que l’Union européenne critique diverses modalités du régime suisse de protection des travailleurs dans les négociations en vue d’un accord institutionnel. Comme l’a décidé le Conseil fédéral début juillet, des discussions bilatérales sont en cours avec les cantons et les partenaires sociaux afin d’explorer diverses options de politique intérieure susceptibles d’obtenir l’adhésion de l’UE. Toutes les parties conviennent que la Suisse doit pouvoir continuer à régler son dispositif de protection des travailleurs de manière indépendante, c’est-à-dire hors de la sphère d’influence de l’UE, et que le niveau de protection actuel n’est pas en cause. Les employeurs aussi soutiennent ces objectifs. Or, de façon surprenante, voici que l’Union syndicale suisse et Travailsuisse refusent de dialoguer, sous prétexte que les négociations prévues sur les mesures d’accompagnement (FlaM) iraient à l’encontre des deux objectifs.
L’Union patronale suisse déplore cette dérobade des syndicats. Il est incompréhensible qu’ils se ferment d’emblée à toute discussion ouverte sur de possibles solutions. Contrairement à ce que les syndicats affirment, les employeurs soulignent explicitement ne pas vouloir réduire le niveau de protection offert par les mesures d’accompagnement. Il s’agit plutôt d’explorer conjointement, dans la conception des FlaM, des ajustements techniques susceptibles de préserver la protection des travailleurs tout en obtenant le consentement de l’UE.
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